Bonjour. Aujourd'hui, on va parler de ce que l’on veut obtenir à tout prix quand on ne lâche rien, de ce que l’on s’impose parfois avec beaucoup de stress et des conséquences quand on échoue ou quand on réussit. Mêlant philosophie et expérience nous allons voyager un peu. Attacher vos ceintures nous décollons….
Imaginons.
Je suis à mon travail, je bosse dure sur ce dossier que je dois rendre au plus vite. Je le rends à ma responsable qui me dit que ce n’est pas bien qu’il faille tout refaire. Du coup, c’est probablement raté pour la promotion. Je le prends très mal déjà que je n’aime pas vraiment ce travail ou je reporte la faute sur ma chef qui ne sait pas apprécier la qualité de mon travail.
Je suis étudiante et je travaille dur. L’examen arrive et je ne réussis pas comme je l’aurais voulu.
Autre situation, vous voulez quelque chose à tout prix, c’est une obsession qui vous fait souffrir constamment de son absence alors que le résultat n’est pas encore là.
Vous avez enfin obtenu ce que vous convoitiez depuis longtemps. Une fois passée l’excitation du moment, vous vous sentez vide.
Nous avons tous vécu ce genre de chose. Bien souvent, les émotions prennent le dessus et l’on s’en veut. STOP…
Sortir de ce schéma n’est pas si simple, je le sais bien. Je suis toujours imparfaite comme je vous le dis souvent. Heureusement, j’ai une boîte à outils spéciale développée au fil du temps par mes rencontres et d’ailleurs j’en profite pour dire merci à ses personnes qui se reconnaîtront peut-être. Et oui, je n’ai rien inventé et si vous ne vous servez jamais de vos outils, ils prendront la poussière dans un coin et vous les oublierez.
Comment s’affranchir du résultat ? Ce Graal tant voulu que l’on se transformerait en Indiana Jones prêt à franchir tous les obstacles.
Il faut d’abord comprendre une chose et cela s’explique par un tout petit schéma que j’ai eu la chance de découvrir en formation de gestion de projet. Chose qui n’a rien à voir finalement avec mes propos d’aujourd’hui, mais cela n’en perd pas la cohérence.
Imaginez-le ou dessinez-le à votre guise. Faites un petit cercle dans un plus grand cercle. Simple non ? Le petit cercle c’est vous, votre être entier. Votre corps qui peut se mouvoir, appréhender des objets, mais aussi vos pensées, vos idées, vos paroles et vos actes.
Vous en tant que petit cercle êtes dans un grand cercle le grand cercle représente les autres, leurs pensées, mais aussi tout ce qui est extérieur à vous. C’est la réalisation concrète du macrocosme et du microcosme. De soi et des autres. On ne peut pas changer ce que les autres pensent de nous ou même intervenir sur quelque chose d’extérieur à nous et à nos moyens.
Les philosophes grecs l’avaient bien compris. Écoutez ce passage du manuel d’Epictete « il y a des choses qui dépendent de nous, il y’en a d’autre qui n’en dépendent pas. Ce qui dépends de nous ce sont nos jugements, nos tendances, nos désirs, nos aversions : en un mot toutes les œuvres qui nous appartiennent, ce qui ne dépends pas de nous c’est notre corps, c’est la richesse, la célébrité, le pouvoir en un mot toutes les œuvres qui ne nous appartiennent pas. »
Par exemple, vous pouvez ne pas aimer ce podcast pour tout un tas de raison et c’est bien votre droit. Si j’ai des lectures tant mieux, cela aide peut-être des personnes. En tout cas, je fais de mon mieux et j’y prends beaucoup de plaisir. Mon intention est de vous aider et je ne reste pas focaliser sur le nombre de lecteurs.
De même avez vous déjà remarqué notre comportement quand on échoue ? On peste beaucoup sur soi, sur les autres etc… On cherche bien souvent une cause il y a cette citation d’Epictète encore que j’aime beaucoup « C'est la marque d'un petit esprit de s'en prendre à autrui lorsqu'il échoue dans ce qu'il a entrepris ; celui qui exerce sur soi un travail spirituel s'en prendra à soi-même ; celui qui achèvera ce travail ne s'en prendra ni à soi ni aux autres. »
La philosophie du yoga m’invite à une pratique régulière, mais cela ne veut pas dire que les postures et c’est la première à me dire de me défocaliser du résultat pour accueillir. Accueillir ce qui se passe autour de moi que ce soit bon ou mauvais. Être dans l’instant présent et pas dans un futur éventuel et faire de son mieux. Une régularité et un non-attachement. En plus bien souvent l’échec nous fait autant avancer voir plus encore que la réussite.
La voie du Dao dans la sagesse chinoise est une voie qui m’aide aussi beaucoup en la matière. On dit bien dao, même si on l’écrit tao. Dans le dao de djing, il est posé la question de savoir quelle est la différence entre la réussite et l’échec ? De même écouter ce passage « Gloire ou intégrité, quel est le plus important ? argent ou bonheur ? Lequel a le plus de valeur ? Succès ou échec : lequel est le plus destructeur ? Si tu attends des autres ton épanouissement tu ne sera jamais vraiment comblé, si ton bonheur dépend de l’argent tu ne sera jamais heureux avec toi-même, sois content de ce que tu as, réjouit toi de la réalité telle qu’elle est, quand tu comprends que rien ne manque le monde entier t’appartient. »
C’est sur ces belles paroles que je vais terminer mes propos.
Pour les livres que je vous partage aujourd’hui :
- Je commence avec le dao de djing par Lao Tseu, le dao étant la vie, la voie ou encore la vérité bien que cela reste réducteur.
- Et comme je vous aie déjà parlé du manuel d’épictète, je vous partagerai l’obstacle est le chemin de Ryan Holiday dans lequel ce dernier nous invite à faire de nos échecs notre plus grande force.
M C.
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